1. La musique est ma plus grande passion, piano ou chant. Je pratique d'ailleurs cet art depuis mon plus jeune âge et malgré un temps d'adaptation après avoir perdu la vue, j'ai l'impression d'être devenue meilleure. 2. Je ne passe pas une seule journée sans jouer du piano ou bien chanter. Il est d'ailleurs fréquent que je pousse la chansonnette sous ma douche. 3. Mes autres sens se sont développés après en avoir perdu un. Je peux reconnaître une personne au son de sa voix, à celle de sa démarche ou bien parfois à son odeur. Même si je me trompe rarement, ce n'est pas non plus une science exacte et ma vision sensorielle est beaucoup plus efficace pour ça. 4. Je porte souvent des lunettes de soleil lorsque je sors pour éviter de me sentir ou de rendre les autres mal à l'aise. 5. J'ai le sommeil assez léger, le moindre bruit peut me réveiller avec facilité. 6. Zephyr, mon nouveau labrador depuis la mort de Snow lorsque j'avais dix-sept ans, est toujours à mes côtés, veillant sur moi tel un protecteur en plus d'être mon guide lorsque je sors. Il n'est d'ailleurs pas rare qu'il s'endorme avec moi et que je m'en serve comme d'un oreiller confortable. 7. J'ai toujours une bouteille d'eau sur moi ainsi qu'une pomme ou une barre de céréales. Une habitude que j'ai depuis fort longtemps et dont je n'arrive pas à me débarrasser. 8. Je suis allergique aux fruits à coque, aux noix de coco et fruits de mer entre autres. 9. Je ne supporte absolument pas la caféine et j'ai tendance à devenir un peu folle lorsque j'en bois. Je commence à faire les cent pas tout en parlant de manière complètement incohérente le tout pendant une bonne demi-heure avant de littéralement m'effondrer. 10. Il n'est pas rare que je m'installe sur un banc du parc ou devant ma fenêtre pour sentir la chaleur du soleil sur mon visage. Je ne sais pas pourquoi, mais c'est quelque chose que j'apprécie tout comme la sensation des gouttes de pluie glaciale sur ma peau, ce qui n'est absolument pas pareil. C'est sans doute la manière que j'ai trouvée pour remplacer les longues heures que je passais à regarder le ciel parsemé de nuage ou bien encore la pluie qui tombait le long de ma fenêtre. Tant de petites choses qui me manquent à présent. 11. Je joue avec mes cheveux lorsque je suis pensive et je me mords la lèvre inférieure lorsque je suis anxieuse. Il m'arrive aussi de pianoter dans le vide dans une situation comme l'autre. 12. Je ne mange pas de viande et je ne bois d'alcool. 13. Je déteste être prise en pitié, mais je ne refuse pas de l'aide lorsque je sens que j'en ai besoin. 14. Gourmande dans l'âme, j'ai parfois tendance à abuser des bonnes choses comme le chocolat, la glace à la vanille de préférence, des bonbons ... Cela dit, je ne reste jamais inactive bien longtemps ce qui compense quelque peu. 15. Je garde toujours le sourire, tentant de voir uniquement le bon côté de la vie et ce même si ce n'est pas toujours aisé. J'ai aussi la fâcheuse tendance à avoir les larmes assez faciles. 16. Côté magie, ma mère n'a jamais voulu m'impliquer dans cet univers et ne m'a jamais révélé cette partie de moi. Ayant bridée ses pouvoirs, elle pensait ou plutôt que je serais épargnée. Hélas, sa mort et la découverte de mes pouvoirs ont fait de moi une cible facile pour les démons.

Pseudo : mind dreamer. Âge : réponse. Fréquence de connexion : aléatoire à cause de la fac, de 1 à 2 fois par semaine minimum. Avis sur le forum :   . Célébrité : Lee Ji Eun, alias IU.

« Titi, ma puce, tu as été parfaite. Ta mélodie était somptueuse, comme d'habitude. » Des mots prononcés avec une douceur sans nom de la par de la plus merveilleuse des mères. Mais, je ne me voilais pas la face, je savais que ce ne sont que des mots afin de me remonter le moral. La troisième place. Ma succession de réussite se devait d'avoir une fin, je le savais. J'avais échoué et c'était tout ce que mon coeur tout comme mon esprit semblaient vouloir retenir en cette douce soirées. Je lui souriais brièvement tandis que je m'installais à ses côtés à l'avant de la voiture. « L'important est de participer, n'est-ce pas?! » Je prononçais ces mots, incertaine et loin d'être honnête. La déception du moment était trop fraîche pour que je puisse réellement penser de cette manière. Pourtant, il était évident que les deux premiers avaient quelque chose en plus. En écoutant leur morceau, la salle avait ressentie un pincement au coeur, la sincérité du pianiste. Le résultat avait été juste, je le savais et pourtant. Je soupirais sous le poids du regard de ma mère qui préparait son petit discours d'encouragement. Un discours qui, je le savais, allais me faire sourire bêtement et me remonter le moral, comme à chaque fois. Elle ne dérogea pas à la règle et commença à entamer un discours plein de détermination en démarrant le moteur. Elle débuta par me rappeler mon âge, que le temps ne me manquait pas pour m'améliorer, mais aussi la signification du prénom qu'elle m'avait donné. A ces mots, mon faible sourire devient plus sincère et le poids sur mon coeur fut aussi léger qu'une plume. J'acquiesçais, comme à chaque fois avant de me plonger dans le décors nocturne qui défilait de l'autre côté de ma vitre. Digne d'un paysage de printemps baigné dans la lumière de l"astre lunaire, je pouvais apercevoir les arbres en fleur et leur beauté. Un paysage aussi beau qu'hypnotique. Mes paupières se firent de plus en plus lourde et la fatigue gagnait à l'instar du stresse de la représentation qui disparaissait. Je pouvais entendre ma mère allumer la radio sur une chaîne de musique classique tandis que Morphée me serrait doucement dans ses bras.

Il me serait impossible combien de temps de m'étais assoupie, mais ce fut en fanfare que j'avais été réveillée. Le grincement des pneus sur la route, les klaxons et une lumière aveuglante. Il me semblait avoir crié à ma mère de faire attention, mais tout se déroulait à une telle vitesse que je ne me souvenais uniquement des ténèbres qui m'engouffraient et que je me réveillais bien plus tard, perdue dans les ténèbres. J'avais ouvert les yeux, j'en étais persuadée et pourtant, tout me semblait sombre et la panique me gagnait. J'entendais mon rythme cardiaque s'accélérer sur un moniteur, je sentais la chaleur du soleil sur ma peau et une odeur désagréable, mais je ne pouvais absolument rien voir. En réponse à ma réaction, une infirmière tentait sans grande réussite de me faire garder mon calme. Mais, je ne cessais de me débattre, réclamant la seule présence rassurante qu'une fille de douze ans pouvait réclamer auprès d'elle en se réveillant incapable de voir ce qui l'entoure. Mais, on me fit comprendre que je ne pourrais ni la voir, ni ressentir sa présence à nouveau. J'étais seule avec mes larmes et mes ténèbres éternelles.


J'émergeais lentement, m'extirpant d'un sommeil aussi agité que les précédents. J'ouvrais lentement les yeux, fixant le vide tout en m'attardant sur la douce chaleur du soleil sur ma peau et la présence rassurante de l'aura de Zephyr à mes côtés. Lui aussi réveillé, de toute évidence, il patiente dans le plus grand calme, son museau sur mon bras. Je passais rapidement une main dans son doux pelage pour lui faire par de mon réveil. Il se leva instantanément et descendit du lit dans un même mouvement. Hors de mon cocon, je recommençais une fois encore les mêmes tâche que les journées précédentes et qui seront toujours les même les jours qui suivront. Petit-déjeuner, douche, préparation. Une suite d'action que je trouvais autrefois si difficile et qui pourtant aujourd'hui me semblait aussi naturel que lorsque je disposais encore de ma vue. La capacité que j'avais découverte peu de temps après l'accident dans lequel j'avais perdu plus que nécessaire m'avait été plus qu'utile. Il était depuis lors, une partie de moi dont l'utilisation était aussi naturelle que respirer.

Je m'habillais simplement et après avoir entendu l'aboiement d'approbation de Zephyr, je m'installais sur le canapé de mon salon. Mon animal de compagnie s'installa aussitôt à mes côtés tandis que je m'attelais à des tâches aussi quotidiennes que d'ordinaire avant d'opter pour une petite promenade. Laisse en main, canne rétractable dans mon autre main, affaire en poche et lunettes de soleil sur le nez, je me mets en route. Je laissais Zephyr me guider à travers notre chemin ordinaire, me fiant non-seulement à lui, mais aussi une étrange sensation qui me parcours à chacun de mes pas et ce jusqu'à notre banc habituel du parc. Je profitais pleinement de la sensation du soleil sur ma peau, d'une journée ordinaire pour un être qui comme moi ne l'était pas vraiment. La magie parcourait mes veines. Une découverte qui m'avait semblé être un avantage, autrefois. Je ne connaissais que trop peu de choses sur cet univers pour m'y croire plus en sécurité que dans celui dans lequel je vivais jusqu'alors. J'apprenais et le découvrais seule, regrettant un peu plus chaque jour l'absence de ma mère et de l'un de mes sens. Maintenant, rien n'avait changé. Je tentais de survivre dans les ténèbres, il était juste plus épais et plus grand encore que j'avais pu l'imaginer.